Qu’est-ce qu’un glaucome ?
Il s’agit d’une altération des fibres du nerf optique, le nerf qui conduit les images perçues par l’œil jusqu’au cerveau. S’il n’est pas traité, le glaucome entraîne des douleurs au niveau des yeux, une réduction irréversible du champ de vision sur les côtés (vision comme dans un tunnel), puis la cécité.
Les différents types de glaucome
Les formes les plus fréquentes sont :
- Le glaucome chronique à angle ouvert ou glaucome primaire à angle ouvert (GPAO)
C’est la forme la plus fréquente, elle représente 90 % des cas.
L’œil produit en permanence un liquide nommé « humeur aqueuse », ce liquide doit s’évacuer par un filtre. Dans cette forme de glaucome, le filtre d’évacuation s’obstrue progressivement empêchant l’évacuation de l’humeur aqueuse, ce qui augmente ainsi la pression intra-oculaire (pression à l’intérieur de l’œil).
Les causes précises du GPAO ne sont pas connues. Bien souvent, il est lié à une augmentation de la pression dans l’œil au-delà de 21 mm Hg. Cependant, il existe des glaucomes sans pression intra-oculaire élevée, de même qu’il est possible d’avoir une pression intra-oculaire élevée sans pour autant développer un glaucome.
Ce type de glaucome évolue très lentement : il peut être totalement indolore et sans trouble de la vue pendant 10 à 20 ans ! Cette maladie silencieuse est donc dangereuse car les premiers signes ne se font sentir que lorsque la maladie a déjà causé des atteintes irréversibles qui affectent la vue. - Le glaucome secondaire est dû à une forte pression dans l’œil qui peut être consécutive à un traumatisme brutal de l’œil, une infection intra-oculaire, une inflammation prolongée de l’œil, la prise de certains médicaments…
- Le glaucome aigu à angle fermé ou glaucome par fermeture d’angle (GFA) se caractérise par une fermeture spontanée du filtre permettant l’évacuation de l’humeur aqueuse. Il provoque des douleurs brutales qui doivent être traitées en urgence pour éviter la cécité.
Les signes à repérer
Pour détecter la survenue d’un glaucome chez les personnes de votre entourage, certains symptômes doivent vous alerter. Une personne qui :
- limite ses activités : ne lit plus, ne regarde plus la télévision, ne cuisine plus, ne sort plus, ne prend plus sa voiture ;
- tourne la tête pour regarder face à elle ;
- est irritable ;
- porte des vêtements tachés ;
- est devenue maladroite ;
- ne retrouve plus ses affaires et ne reconnaît plus les personnes qu’elle croise…
est peut-être atteinte de la maladie.
Ces symptômes peuvent être proches de ceux d’une dépression ou de la maladie d’Alzheimer, mais ils doivent également encourager à consulter un ophtalmologiste.
Les facteurs de risque
Il existe plusieurs facteurs de risque favorisant la maladie :
- L’âge : les risques apparaissent après 40 ans et augmentent avec l’âge ;
- La myopie ;
- L’hérédité : 50 % des personnes présentant un glaucome ont un antécédent familial ;
- Selon l’OMS, le GPAO semble plus fréquent chez les personnes d’origine africaine et le GFA, plus fréquent chez les personnes d’origine asiatique.
Quels traitements ?
Il est impossible de guérir un glaucome, mais on peut limiter l’évolution de la maladie par plusieurs traitements prescrits par l’ophtalmologiste :
- Le traitement médicamenteux sous forme de collyres. Il doit être suivi à vie.
- Le traitement par laser. Il n’est pas définitif et nécessite de reprendre le traitement médicamenteux après quelques mois ou quelques années.
- Le traitement chirurgical. Il bloque la progression du glaucome, mais ne permet pas de récupérer la vision perdue.
Cependant, tous ces traitements augmentent les risques de développer une cataracte, particulièrement la chirurgie.
Comment prévenir la maladie ?
Il est important de se faire dépister à partir de 40 ans en consultant régulièrement un ophtalmologiste pour faire surveiller sa pression oculaire et vérifier son champ oculaire.
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