Les bonnes quantités de viande
Comme tout aliment, manger de la viande en excès n’est pas souhaitable. On recommande de ne pas dépasser une portion de viande (environ 100 g à 120 g) par jour, soit raisonnablement de 4 à 7 fois par semaine, dont :
- De la viande rouge (bœuf, veau, agneau) : 1 à 2 fois par semaine ;
- De la viande blanche (porc, volaille, lapin) : 1 à 3 fois par semaine ;
- De la charcuterie, du gibier ou des abats : 1 à 2 fois par semaine et pas plus de 50 g par jour.
Sans oublier deux plats de poisson par semaine, dont une fois du poisson gras !
En résumé, il serait bon de consommer une source de protéines animales carnées ou aquatiques une fois par jour.
Bon à savoir
Les autorités internationales recommandent de ne pas dépasser 500 g de viande rouge par semaine (en poids cuit).
La bonne portion de viande
Une portion type de viande cuite correspond à la taille de la paume de la main et à l’épaisseur du petit doigt.
Crédit : Interbev
Consommation excessive de viande : quels risques ?
Il n’y a pas de risque élevé pour la santé si l’on adopte une consommation de viande modérée, en y associant des légumes, des fruits, des céréales complètes.
Par contre, il est bien avéré qu’une consommation excessive de viande rouge (plus de 100 g/j, en poids cuit) ou de charcuterie (plus de 50 g/j) est associée à une petite augmentation du risque de cancer du côlon. Si le risque n’est pas contestable, il reste néanmoins modeste.
Il est important aussi de prendre en compte le mode de cuisson et sa fréquence. La viande grillée, par exemple, favorise le risque de cancer du côlon. Mieux vaut privilégier les viandes bouillies, en pot au feu.
Pour autant, la survenue d’un cancer dépend toujours de plusieurs facteurs, ne l’oublions pas.
Autre menace chez les gros consommateurs de viande : le risque d’obésité accru de 30 %. Ce risque peut certes être dû à la viande elle-même lorsque sa consommation est très élevée, mais les gros consommateurs de viande sont aussi, souvent, de faibles consommateurs de légumes, de fruits, de poissons, de céréales complètes, et de plus gros consommateurs de pommes de terre et de matières grasses.
De même, une consommation élevée de viande rouge (100 g/j) est associée à une augmentation du risque de diabète de type 2. Mais là encore, il ne faudrait pas omettre les nombreux facteurs (génétique, sédentarité, alimentation déséquilibrée, antécédents familiaux…) qui interviennent dans le déclenchement d’un diabète.
Une association entre la consommation excessive de viande et le risque cardiovasculaire a également été établie.
Les tendances de consommation de viande
Depuis les années 80, la consommation de viande rouge est à la baisse. Elle avoisine aujourd’hui les 370 g/semaine chez les adultes, une quantité plutôt modérée, bien en-dessous du seuil maximal recommandé (500 g/semaine). Les Français ne sont finalement pas de si gros consommateurs de viande que ça. Pour preuve aussi, la part de la viande dans les dépenses alimentaires : elle ne représente plus que 20 %, contre 26 % en 1967.
Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer cette diminution de consommation de viande, parmi lesquelles le prix, la recherche de praticité et de gain de temps avec le recours aux plats préparés (contenant en général de faibles quantités de produits carnés), sans oublier les préoccupations sociétales et environnementales.
Notre consommation de viande à la loupe
Cliquez sur l’infographie :
Les hommes consomment en moyenne 1,3 fois plus de produits carnés et 1,4 fois plus de viande de boucherie que les femmes. Certes, les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes besoins énergétiques nutritionnels, mais il existe aussi entre eux d’importantes différences de représentations, de goût et d’attirance pour la viande.
Sources :
- Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)
- Evolution de la consommation de viande en France, Les nouvelles données de l’enquête “Comportements et consommations alimentaires en France” (CCAF) 2010, CREDOC
- Centre d’information des viandes (CIV)
- La consommation de viande en France, Christelle Duchène, Jean-Louis Lambert, Gabriel Tavoularis, Cahiers Nutrition, CIV
- Entretien avec le Dr Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille, le 03/11/2016
- La viande, un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ?, Dr Jean-Michel Lecerf, Ed. Buchet/Chastel
- Interbev
fab
On omet souvent de citer que l’activité physique intense demande une plus grande consommation de nutriments. Qu’on le veuille ou non, le phosphore, le fer, le zinc, le cuivre, le sélénium, la B1, B2, B3, B5, B6, B9, B12, la Vitamine A, La vitamine D, le manganèse, sont autant de nutriments indispensables aux sportifs, pour leur santé physique et psychique… Evidemment, nous sommes des omnivores, tout est question de dosage et de compréhension… Tout abus, de fruits, de légumes, de céréales, de viande, devient toxique si les quantités dépassent la capacité d’assimilation de l’organisme. Pensons également aux pauses alimentaires comme le fasting, qui sont extrêmement bénéfiques pour la santé de tous !!! Dans tous les domaines les idées radicales n’ont jamais fait bon ménage avec ” l’ équilibre “…